Mon évaluation : 3 étoiles sur 5
Héritier de la génération « beat », Détour aurait bien pu s’appeler Dérives ou même Délires. Harry Halpin s’y serait reconnu, et moi je m’y suis un peu perdue. Lire ce livre, c’est faire un voyage dans un flux d’idées, de pensées, d’émotions – un doux délire qui donne parfois franchement le mal de mer. Un voyage personnel où la rencontre et les lettres reçues deviennent prétexte à l’introspection, Détours, c’est d’abord un roadbook à la Jack Kerouac, qui avance sur la Hippie Trail d’abord, puis par la mer jusqu’au Japon. Sur la voie des rails, le chemin du retour offre de belles surprises à qui s’est laissé embarquer dans la matrice.
À chaque fois que je posais le livre ou que je pensais à autre chose, j’étais incapable de retrouver ma ligne et je devais remonter quelques paragraphes voire quelques pages en arrière. J’étais perdue et confondue dans son esprit tordu, de déblatération, des quêtes de sens et parfois même de son, de style ou même de rien du tout. Ce fut un livre long à lire, plus comme un recueil de poésie tant le fil conducteur est ténu. L’auteur avance, mais le récit n’avance pas toujours. C’est un genre – je n’ai jamais aimé Kérouac alors peut-être que ses amateurs sauront mieux que moi apprécier la découture de cette mouture !
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