La chasse au phoque est l’activité phare de la vie des Inuit du Nunavut. En effet, elle permet de produire une viande d’excellente qualité, faible en graisses saturées et riche en vitamines et minéraux. Le sang et la chair du phoque contient également des substances grasses qui stimulent la production de prostaglandines, ce qui active le flux sanguin et réchauffe le corps. Le gras était autrefois utilisé pour alimenter les qulliit, lampes traditionnelles en forme de demie-lune.
De nos jours, on cherche de nouveaux débouchés pour ce produit, par exemple les capsules d’huile de phoque comme supplément alimentaire en vitamine A et en oméga 3. La peau est toujours préparée et utilisée artisanalement localement pour confectionner des vêtements adaptés au climat.
La peau de phoque est généralement utilisée pour confectionner des vêtements de printemps, les vêtements d’hiver étant fait à base de peau de caribou. À Iqaluit, on utilise surtout la peau de phoque pour confectionner des moufles ou des kamiit (au singulier kamik), bottes traditionnelles confortables comme des chaussons !
Le phoque est un mammifère à sang chaud, c’est-à-dire que sa température corporelle est semblable à celle des humaine. Pour pouvoir survivre dans les eaux arctiques glaciales, il est pourvu d’une épaisse couche de graisse protectrice. Dans l’arctique canadien, on retrouve principalement trois types de phoque : le phoque annelé, le phoque barbu et le phoque à rubans. Il est aussi possible d’apercevoir des phoques du Groenland et des phoques communs.
Les Inuit chassent surtout le phoque annelé car sa chair est de meilleure qualité et on peut en retrouver tout l’hiver. Animal solitaire, le phoque annelé se chasse au niveau des trous qu’il fait dans la glace afin de remonter respirer. Le chasseur s’installe auprès d’un trou et attend patiemment avec un harpon, souvent plusieurs heures, que le phoque remonte à la surface. Lorsque celui-ci se présente, il le frappe à la tête, le tuant généralement sur le coup. Un phoque annelé moyen pèse 68 kg.
Les Inuit chassent également le phoque barbu, principalement pour nourrir les chiens de traîneau. Eh oui, il y en a encore malgré l’ubiquité des motoneiges ! Contrairement au phoque annelé, c’est un animal grégaire qu’on chasse sur les îlots et les rivages, au fusil et au harpon, le plus souvent à bord d’un bateau et, plus rarement, à bord d’un qayaq. Les peaux sont aussi utilisées pour faire des vêtements ou des toiles de tente.
Tiré de la publication Branchés sur la nature – La chasse au phoque au Nunavut du Ministère de l’environnement du Nunavut
« À l’heure actuelle, la plus grave menace qui plane sur la ressource provient non pas des chasseurs, mais bien des changements climatiques et des répercussions possibles liées au développement – facteurs qui pourraient modifier l’état des glaces et rendre précaire la mise bas. »
Laisser un commentaire