Je ne suis pas parfaite, mes voyages sont des processus dans lesquels je m’interroge sur l’art de vivre, l’art de bouger, l’art d’exister en tant qu’humain.
Il y a plein de fois où je n’ai pas été à la hauteur, où j’ai eu l’air con en voyage, même si bien souvent, j’étais la seule à m’observer. Parfois, d’autres ont écopé des conséquences de mes actes, mais bien souvent, c’était mon égo, mon portefeuille ou ma bonne humeur qui encaissaient…
Je me rappelle notamment la fois où… Ahahah, je rigole jaune juste d’y penser…
#jAiEulAirCon
La fois où j’ai pris une cuite solide en Allemagne… à la Bionade…
#jAiEulAirCon
La fois où j’ai perdu mon passeport au Pérou. Je “pense” l’avoir caché entre le matelas et le sommier pour éviter que quelqu’un le vole. J’ai découvert sa perte le jour de mon vol Lima-Atlanta-Montréal, en préparant les bagages pour l’aéroport… J’ai dû faire une déclaration policière, faire un sauf-conduit (passeport d’urgence) et reporter mon vol.
La compagnie d’assurance m’expliquait au téléphone que si j’étais fautive dans la perte de mon passeport, je ne pourrais pas être indemnisée. Je lui ai demandé de me donner un exemple où on pouvait dire que la perte n’était pas la faute de la personne, elle s’était mise à bafouiller nerveusement. Je suis rentrée quelques jours plus tard. À présent, je m’accroche à mon passeport, quitte à le malmener un peu.
#jAiEulAirCon
La fois où j’étais fatiguée, finie d’avoir attendue mon copain à l’aéroport Fiumicino de Rome alors que son vol était décalé. Herpès à la bouche, sans sommeil depuis 15 heures après une tentative de vol dans mon train de nuit Montpellier-Rome, je me suis rendue à l’auberge de jeunesse, puis je suis sortie explorer les environs avec frustration.
#jAiEulAirCon
La fois où, notre meeting CouchSurfing Barbeuq est tombé à l’eau…
#jAiEulAirCon
La fois où j’ai dit à un musicien de rue péruvien que je partais dans une heure parce que je ne lui faisais pas confiance. La fois où je lui ai avoué que l’on partait en fait plus tard, et j’ai accepté son invitation.
#jAiEulAirCon
La fois où…
Ah !
La fois où mon pote turc a prétendu que j’avais le cancer, pour rassurer les commerçants sur mon état mental suite au rasage de mon crâne…
#jAiEulAirCon
La fois dont j’ai le plus honte, c’est le jour où, en prenant le RER pour l’aéroport, j’ai révisé les infos de mon billet et réalisé que je partais en fait trois jours plus tôt. Mon calendrier concordait avec les infos du billet. J’avais juste fait trop confiance à ma tête. Pour la première fois, une copine allait me chercher à l’aéroport… Et j’avais donc raté mon avion.
En arrivant au comptoir d’Air Transat pour expliquer mon problème, la dame s’est exclamée : “Mais madame, on ne peut pas rembourser ça !” J’ai éclaté de rire en j’ai décrété que dans ce cas, j’étais condamnée à finir mes jours en France… Elle a eu l’air ahuri. “Sauf si vous m’aidez… et me vendez un nouveau billet. Je vous ai demandé de l’aide, pas un remboursement. Je dois quand même rentrer !”
Il y avait deux vols ce jour là. Je suis rentrée avec le deuxième qui, au final, partait 30 minutes plus tôt que mon horaire initialement prévu. Le vol fut en retard d’une demie-heure. Ma copine ne sut jamais l’histoire, et je n’en ai pas parlé pendant au moins une année entière..
Rassurez-moi, vous avez eu l’air fou en voyage vous aussi ?
10 Commentaires for “La fois où j’ai eu l’air con en voyage”
Sylvain Bérubé
dit :Au Mexique, en 2003. Premier voyage en solo. Pas trop expérimenté ni renseigné. Après avoir traversé la frontière États-Unis–Mexique à pied, je bourlingue dans le pays sans me soucier de me procurer un truc qu’on appelle «visa de voyage». Au retour, à une heure ou moins de route de la frontière, l’autobus s’arrête, un agent rentre et nous demande de sortir notre visa. Que je n’ai pas, alors il me fait sortir, me demande de m’acquitter de la somme, mais à ce moment, je n’ai plus un rond. Il m’enguirlande solide «if you stay one week, one day, one hour, you have to get a visa», puis me laisse filer.
Ça m’a fait une bonne anecdote, mais vraiment, faut le dire, #jAiEulAirCon.
Globestoppeuse
dit :Quand je pense au nombre de personnes qui essayent de passer cette frontière à chaque année !
J’ai aussi dû payer une amende pour le Pérou. Je priais pour ça ne soit pas grand chose, il ne me restait que 20 nuevo soles au passage des douanes ! Le verdict est tombé : 17 ! Fiou !
Samuel
dit :J’étais animateur de colo en Grèce. Depuis une semaine, on baroudais sur les iles ioniennes qui sont des iles plutôt bien préservées du tourisme de masse. On avait pris l’habitude de dormir sur la plage (les jeunes adoraient cet esprit d’aventure !)… Lorsqu’il a fallu revenir tranquillement vers Athène pour reprendre l’avion, on avait prévu de faire d’abord une étape à Patras. On prend donc le ferry jusqu’à Patras. Le ferry arrive en début de soirée vers 21h… et en descendant sur le port, on réalise qu’il s’agit d’une énorme ville et non plus un port de pècheurs comme notre semaine précédente. On réalise qu’on ne peut plus dormir sur la plage puisqu’il n’y a plus vraiment de plage sauvage…on se renseigne sur les hotels qui sont tous complet (surtout pour un groupe de 17 personnes !)… on cherche des taxis pour nous emmener à une plage en dehors de la ville mais les chauffeurrs de taxi qui comprennent rapidement notre problème en profitent pour nous faire un tarif exhorbitant… on décide finalement d’aller dormir sur au bout des digues du port mais en arrivant on découvre que pleins de gens pèchent le long de ces digues…Pour désamorcer l’inquiétude des jeunes (et la panique des animateurs) on décide d’offrir le resto à tout le monde dans un bar ! Après le resto qui nous a permis d’acheter la paix sociale, on va finallement dormir au bout des digues (sur du béton !!!)… on a limité la casse et on a meme une ado qui dans le bilan de fin de stage a noté cette soirée comme le meilleur souvenir du séjour !?!?
Globestoppeuse
dit :Merci Samuel ! Pas d’objection à ce que j’ajoute tes témoignages dans un article recensant les histoires de mes lecteurs ?
Samuel
dit :Oui, tu peux utiliser mon histoire pour un article recensant les histoires de tes lecteurs.
Samuel
dit :Autre souvenir : Mon premier autostop seul à l’étranger. Après un camp d’hospitalityclub en Hollande, nous étions un petit groupe de 3 à redescendre vers la Belgique. Aprés avoir été hébergé à Anvers par un hôte hospityclub, j’ai du me séparer de mes 2 compagnons de voyage. Je devais rentrer en train mais comme j’étais tout excité par le trajet en stop précédent, j’ai décidé de continuer l’autostop seul jusqu’en France. Cà marche plutôt bien mais je me retrouve coincé sur une aire d’autoroute. Je poireaute un peu mais finalement une voiture s’arréte. Je grimpe dans la voiture et je commence à discutter avec le chauffeur. Le chauffeur me sourie bétement sans parler… Soudain, je réalise que la Belgique n’est pas un pays bilingue au sens où je le pensais : le pays est bilingue mais pas forcéments les belges. Mon chauffeur était un jeune Flamand qui ne parlais pas du tout français… J’ai du passer tout le trajet à communiquer par mime et sons… Cà m’apprendra à me renseigner un peu plus sur la culture du pays avant de me lancer à l’aventure.
Alison
dit :En road trip avec une amie, nous décidons de nous arrêter au lac de Garde en Italie!
Après un petit tour des lieux et une chaleur suffocante, nous décidons d’aller nous baigner *obligées de se changer sur le parking entouré d’habitations*.
Au retour, nous nous rechangeons, avec plus de mal cette fois car une voiture avec une famille à l’intérieur était garée à 5 mètres de nous.
Après un travail de contorsionniste à l’extrême dans la voiture et un remontage de froc express à l’extérieur, nous nous dépêchons de partir!
Marche arrière enclenchée, 10m effectués et là on voit le mec de la voiture d’à coté qui sort et qui court vers nous en nous faisant de grands signes! On s’arrête et essayons de comprendre ce qu’il veut nous dire, je sors de la voiture et regarde vers la direction qu’il indique. J’avais laissé mon soutif sur le toit de la voiture!!!
Nous qui voulions être le plus discret possible, on peut dire que ce fut loupé! Même si j’ai eu l’air con sur le moment, cette petite anecdote nous a fait beaucoup rire!
Morale de l’histoire: ne jamais porter de soutif! 😉
Rachel @ Blog voyage Découverte Monde
dit :ahaha le coup du passeport j’ai fait à peu près la même chose.. je l’avais laissé dans une taie d’oreiller dans une casa particular de Cuba. Passeport, carte de crédit, argent US tout tout tout! Et j’ai réalisé tout cela dans le bus à 4 hrs de route de là! Mais bon, la ptite dame a été honnête et l’a retrouvé et garder en attendant que je revienne heureusement. Je me suis sentie un peu idiote d’avoir tout caché par manque de confiance pour finalement tout oublier et que la dame a contraire fut d’une grande franchise… ahh un coup de gueule je dois dire!
Mat
dit :J’ai une pote taiwanaise qui s’est aussi rasé la tête pour le fun… mais pourquoiiiii !!!
Globestoppeuse
dit :Tu ne trouves pas ça beau ?